Tel que mentionné lundi dernier, ma publication du lundi consiste à vous partager mes objectifs personnels et familiaux quant à vivre de façon plus sereine avec ce merveilleux outil qu’est l’argent, duquel je traiterai justement dans une publication demain.
Mon enfance
Né à une époque où le fléau des écrans n’existait pas encore, je passais la majorité de mon temps à jouer dehors avec mes amis jusqu’à ce que mes parents m’appellent pour aller souper. Ce dernier était réglé en quelques minutes et je retournais à mes activités jusqu’à la tombée de la noirceur. Le même manège recommençait à tous les jours, ou presque, un peu comme dans le film le jour de la marmotte!
Ma famille était typique, parfaitement adaptée au souper familial 4 chez St-Hubert: 2 adultes et 2 enfants. Classique des années 80, mon père travaillait pour une organisation gouvernementale qui a forgé le Québec et ma mère était à la maison, jusqu’à ce que nous soyons à l’école. Nous vivions correctement, enfin, c’est ce que je croyais car l’argent était un sujet, disons-le, tabou. Je n’ai jamais su le salaire de mes parents. Nous n’en parlions pas vraiment sauf quand c’était le temps de nous éduquer en disant que l’argent ne poussait pas dans les arbres et que la paie rentrait aux deux semaines, le jeudi. C’est justement la journée où ma mère aller faire l’épicerie car il n’y avait pas vraiment de crédit à l’époque.
Tout était payé comptant. Enfin, c’est ce que j’ai toujours connu. Pas d’argent, pas de dépenses. Je nous croyais pauvres, mais en vieillissant, j’ai pu comprendre que nous étions une famille en plein dans la classe moyenne. Une maison unifamiliale, deux voitures usagées, une piscine. Bref, aujourd’hui, je peux affirmer que nous étions quand même aisés. Nous avions quand même reçu un Nintendo à Noël de 1986.
Je recevais une allocation de 2$ par semaine pour mes petites tâches. Rien de trop compliqué, je le faisais un point c’est tout, comme un robot. Le mot « flemme » ne semblait pas exister dans le vocabulaire des jeunes dans ce temps-là! J’étais un véritable petit écureuil: j’accumulais mon argent dans une enveloppe. J’en prêtais souvent à mes parents quand il manquait de lait dans le frigo. Dommage, je ne connaissais pas les intérêts encore! De toute façon, je n’avais pas tant besoin de m’acheter des trucs. J’allais parfois au dépanneur m’acheter des bonbons avec mes amis, rien de trop cher, souvent des framboises à 1 cent. Je ne me souviens même pas s’il y avait des taxes dans le temps! J’allais même chercher pour 2$ de frites pour la famille au casse-croûte du coin. J’ai un souvenir de l’instauration des taxes, mais c’est grâce à Google que je vous écrire que la TPS c’était 1991 et la TVQ en 1992.
Par la suite, j’ai débuté un petit travail de livreur de journaux! D’abord le journal régional, livré une fois par semaine. Ce n’était pas très payant, mais c’était mieux que rien! Ensuite, La Presse puis le Journal de Montréal! À ce moment-là, j’ai vraiment goûté à la richesse! C’était quand même beaucoup de travail de se lever à 5h30 du matin pour aller livrer une quarantaine de journaux au pas-de-porte. C’était quand même bénéfique quand j’y repense, j’ai appris à avoir une routine, me responsabiliser avec la livraison et la collecte et en plus, c’était de l’activité physique gratuite (vélo la plupart du temps). Sans compter que La Presse du dimanche était atrocement lourde.
Avec mon argent, malgré mon jeune âge, j’ai pu en profiter pour me gâter: Un Super NES flambant neuf!
Et ce fut mes débuts dans la société de consommation…