Au Canada, comme partout ailleurs, il existe une panoplie d’inégalités économiques qui font que la vie semble plus facile pour certains et plus compliquée pour d’autres. La cause de ces différences n’est pas unique, ce sont plutôt un ensemble de facteurs structurels, sociaux et économiques. Notre point de départ n’est malheureusement pas le même pour tous, tandis que certains partent avec une longueur d’avance, d’autres sont en retard sur le groupe dès le début tandis qu’une grande majorité lutte pour tenter de rejoindre le peloton de tête.
Éducation / compétences
Les revenus dépendent beaucoup du niveau d’éducation d’un individu et des compétences spécialisées qu’il a su maîtriser. Cela lui permet d’avoir une meilleure valeur sur le marché. De plus, ceux qui n’ont pas accès à de bonnes formations ou qui travaillent dans des secteurs en déclin se retrouvent la plupart du temps avec des revenus plus faibles. En règle générale, plus un travailleur est facilement remplaçable, moins il aura un bon salaire. Le marché de l’emploi s’est transformé au fil du temps.
Localisation
Les grandes villes offrent plus d’emplois bien rémunérés, mais le coût de la vie y est aussi très élevé tandis que les régions éloignées ou rurales ont souvent moins d’opportunités économiques, ce qui accentue les écarts. Évidemment, cela n’est pas toujours vrai, surtout avec le télétravail qui est parfois possible.
Marché du travail et précarité
Il y a de plus en plus d’emplois temporaires, à temps partiel ou contractuels. Ces travailleurs doivent souvent composer avec plusieurs emplois en même temps afin d’avoir un salaire combiné leur permettant de survivre.
Il existe aussi des différences salariales importantes entre certains secteurs, par exemple la technologie comparativement aux services. Les emplois manufacturiers ont diminué, remplacés par des emplois mieux payés en haute technologie mais accessibles à une minorité. Ceux qui maîtrisent l’innovation captent une grande part des revenus.
Enfin, malheureusement l’écart salarial entre hommes et femmes et parfois envers les minorités visibles ou les nouveaux arrivants est encore d’actualité.
Accès au logement et à la propriété
L’immobilier est devenu un moteur majeur d’inégalités, surtout depuis la pandémie. Ceux qui ont acheté tôt profitent d’une forte accumulation de richesse et de patrimoine, tandis que les plus jeunes ou les ménages plus modestes ont de moins en moins accès à la propriété.
Fiscalité et redistribution
Même si le Canada a un système fiscal progressif, certains mécanismes favorisent les plus riches par des avantages fiscaux sur les gains en capital et dividendes et en payant moins d’impôt sur certains revenus passifs comparés aux revenus du travail.
Facteurs sociaux et historiques
Les familles reçoivent de plus en plus d’héritages et ces patrimoines familiaux jouent un rôle déterminant dans l’accroissement de leur richesse. Tandis que certains héritent de centaines de milliers de dollars, voire des millions, d’autres n’ont absolument rien, souvent de parents qui ont eux-mêmes vécus des situations difficiles et n’ont rien reçu de leurs propres parents. Ceux qui reçoivent un soutien familial, comme une mise de fonds pour une maison, partent évidemment avec une longueur d’avance sur les autres.
En bref, la vie est remplie d’inégalités économiques. Il faut en être conscient, tous n’ont pas la même chance. Les mieux nantis doivent être conscients qu’ils ont un rôle à jouer afin d’aider les plus démunis et à réduire les fossés creusés par les inégalités. Il serait utopique de croire en une vie dans laquelle tous ont la même chance, ce serait probablement catastrophique de toute façon, un peu comme dans l’expérience Univers 25. Malgré les difficultés, l’être humain a besoin de pouvoir continuer à rêver à une vie meilleure.