Le « short selling », ou la vente à découvert en français, est une stratégie d’investissement avancée qui permet à un investisseur de parier sur la baisse du cours d’un titre. C’est le contraire de l’investissement traditionnel où l’on achète un actif en espérant que son prix monte. C’est une opération complexe et très risquée, généralement réservée aux traders expérimentés, car les pertes engendrées peuvent être gigantesques.
La vente à découvert s’effectue en trois étapes :
Emprunt des titres : L’investisseur, ou vendeur à découvert, emprunte des titres qu’il ne possède pas auprès de son courtier.
Vente immédiate : L’investisseur vend immédiatement les titres empruntés sur le marché au prix actuel. L’argent de cette vente est alors déposé sur son compte sur marge.
Rachat et remboursement (couverture) : L’investisseur doit tôt ou tard racheter le même nombre de titres sur le marché (c’est la couverture de la position) pour les remettre à son courtier.
Lors de cette manœuvre, l’objectif ultime est de racheter les titres à un prix inférieur à celui auquel ils ont été vendus au départ, question d’en tirer profit.
Exemple :
Vous empruntez 100 actions de la compagnie ABC et les vendez à 50 $ l’action. Vous empochez la somme de 5 000 $.
Quelques jours plus tard, le cours de l’action chute à 40 $. Vous rachetez 100 actions à 40 $ au coût de 4 000 $.
Vous rendez les 100 actions au courtier et votre profit est de : 5 000$ – 4 000 $ = 1 000 $
Vous aurez à soustraire les frais et les coûts d’emprunts du coût de vente afin d’obtenir votre profit réel.
Pourquoi est-ce si risqué? Eh bien, comme le prix du titre peut augmenter indéfiniment, vous devrez le racheter à un prix beaucoup plus élevé pour couvrir la position. Il n’y a pas de plafond au montant de la perte, tandis que les gains sont limités à un maximal théorique de 100 % si jamais le titre s’effondrait à 0 $.
En bref, la vente à découvert, c’est parier sur la baisse d’un titre et cette stratégie peut rapidement dégénérer si jamais le titre allait en sens opposé et prenait de la valeur. Comme dans l’affaire GameStop (GME) en 2021, alors que le titre prenait 2700 % de valeur lors d’un « short squeeze » envers certains fonds spéculatifs (hedge funds).
